Voici certaines émotions que tu pourrais ressentir une fois revenu à la maison après l’opération. Les paragraphes entre guillemets rapportent ce que des adolescents ont dit à propos de leurs sentiments.
Après avoir reçu des soins intensifs des médecins et des infirmiers de l’hôpital, tu pourrais te sentir nerveux ou effrayé à l’idée de retourner à la maison avec seulement ta famille.
Comment te sentiras-tu une fois revenu à la maison après l’opération?
« Je me souviens que j’avais peur de retourner à la maison, parce qu’on prenait très bien soin de moi à l’hôpital et que les infirmières savaient ce qu’elles faisaient. »
Après avoir reçu les médicaments anti- douleur grâce à une pompe à l’hôpital, tu pourrais te sentir nerveux ou effrayé à l'idée de gérer ta douleur à la maison.
« Je ne voulais pas vraiment retourner à la maison parce qu’à l’hôpital, j’avais la pompe de médicaments et tous les médicaments. Je ne savais pas si j’allais avoir les médicaments dont j’aurais besoin. »
Tu pourrais te réveiller au milieu de la nuit et avoir peur d’être seul, même si ta famille dort à l’autre bout du corridor.
« C’est très tranquille la nuit, et on se dit " oh mon dieu ". »
Comment gérer ses sentiments
Peur de quitter l’hôpital
C’est une bonne idée d’établir un réseau de soutien avant d’aller à l’hôpital. Assure-toi d’avoir un parent, un ami, un membre de la famille ou un voisin près de toi quand tu es à la maison.
« Je ne voulais pas descendre l’escalier ou aller dehors. Et si je tombais? Je voulais savoir que mes parents ou ma sœur ou le voisin étaient à la maison. »
Avant que tu ne quittes l’hôpital, le physiothérapeute et les infirmiers t’enseigneront à toi et à tes parents comment te retourner au lit, comment y entrer et en sortir, comment s’asseoir et se lever, comment marcher et comment monter et descendre les escaliers.
« Pour l’étape de la convalescence, il faut beaucoup de soutien, pour se lever du lit et aller à la salle de bain, des choses comme ça. Tu auras besoin d’autres personnes avec toi pendant trois à quatre semaines. »
Dis aux autres ce que tu attends d’eux.
« Parfois, un objet se trouve à un centimètre et tu auras trop mal pour le ramasser. Je ne voulais pas déranger (mon ami). Je luis demande de le prendre. Mais du soutien, ça aide beaucoup à se rétablir plus vite. »
Craintes sur le contrôle de la douleur
C’est très normal d’avoir peur de contrôler sa douleur tout seul. Une fois que tu auras été à la maison pendant quelques jours, la routine s’installera, et tu apprendras à gérer la douleur toi-même, avec l’aide de tes parents.
Avant que tu ne quittes l’hôpital, le médecin te donnera une prescription pour des médicaments contre la douleur. Demande à tes parents d’aller à la pharmacie en chemin.
L’infirmier te montrera une méthode pour échelonner la prise de tes médicaments une fois à la maison. Elle te donnera des conseils pour gérer la douleur.
Peur d’être seul
La plupart des adolescents ont peur d’être seuls pendant environ un mois après l’opération. Souviens-toi que c’est tout à fait normal.
« J’avais peur de retourner à la maison. Ensuite, quand j’étais à la maison et dans mon lit, c’était parfait. Je ne voulais pas retourner à l’hôpital après. »
La plupart des adolescents ont peur quand ils se réveillent au milieu de la nuit et qu’ils sont seuls. Cela dure environ un mois, et c’est une réaction tout à fait normale.
« Parfois, je n’avais pas besoin de mes parents, mais je les réveillais… je criais " papa, lève-toi! " et il courrait vers moi, et je lui disais "salut…." J’avais simplement besoin de savoir que mes parents étaient encore là. »
Tu peux aussi demander à des membres de la famille de dormir la porte ouverte, ou d’installer une veilleuse dans ta chambre. Si tu as de la difficulté à t’endormir, peut-être que ta mère ou ton père peut rester assis avec toi le temps que tu t’endormes.
« Un soir, j’avais vraiment mal et je ne pouvais plus prendre de médicaments, parce que j’en avais déjà pris. Ma mère est venue et s’est assise avec moi. Je me suis endormi tout de suite, en sachant qu’elle était là. »
N’oublie pas que tu peux aussi parler avec tout professionnel de la santé à tout moment de tes sentiments et de tes craintes, et leur poser des questions.