Dans les derniers modules, tu as appris sur la physiothérapie et les différents exercices qui peuvent t’aider à gérer les symptômes de ton AIJ et à garder tes articulations en santé. Pour contrôler ton AIJ, il est très important que tu fasses de l’activité physique. Faire ces exercices tous les jours t’aidera beaucoup!
Rester actif ou active est bon pour ta santé globale, que tu sois atteint(e) d’AIJ ou non. L’activité physique permet de garder un cœur en santé (santé cardiovasculaire) et de maintenir un poids équilibré. De plus, cela peut t’aider à maîtriser la douleur, à améliorer ton sommeil et à te sentir mieux et de meilleure humeur.
Sports et loisirs
Si tu es comme la plupart des jeunes atteints d’AIJ, il ne devrait pas y avoir de restriction quant aux sports et aux loisirs que tu peux pratiquer, sauf si tu as des lésions graves aux articulations ou si tu as des problèmes au cou. Demande à ton médecin s’il y a des restrictions quant aux activités que tu peux faire.
Les sports et les loisirs sont une partie importante de la vie pour beaucoup de jeunes. Pourquoi? Principalement parce qu’ils te permettent de t’amuser! De plus, la pratique d’un sport contribue à une vie saine et active, mais ne remplace PAS les exercices thérapeutiques qui pourraient t’être prescrits. Si tu trouves difficile de pratiquer certains sports, essaie de choisir des sports qui sont doux pour tes articulations, comme la natation. Tu peux demander d’autres suggestions à ton médecin ou à ton ou ta physiothérapeute.
Tu t’es peut-être rendu compte que depuis que tu as reçu ton diagnostic d’arthrite, tu ne peux plus pratiquer des sports de la même façon. Cela peut être très frustrant et décevant. Si tu faisais de la compétition avant et que tu n’es plus capable de pratiquer ton sport à ce niveau, tu pourrais peut-être penser à le pratiquer seulement comme loisir. Si tu tiens à faire de la compétition, tu peux peut-être essayer d’en faire dans un autre sport. Par exemple, la natation peut être un sport très compétitif qui est plus facile pour tes articulations que les autres sports.
Parle à ton équipe de soins de santé des activités qui sont importantes pour toi. Les membres de ton équipe de soins pourront t’apprendre comment continuer à faire les activités que tu aimes ou à modifier tes activités, lorsque c’est préférable.
Conseils pour rester actif ou active
- Fais au moins 30 minutes d’activité physique, au moins cinq jours par semaine.
- Trouve une activité que tu AIMES et invite tes ami(e)s à la faire avec toi! Tu la pratiqueras plus assidûment si tu t’amuses.
- Choisis tes activités de façon réaliste.
- Commence lentement et travaille ton endurance.
- Demande des conseils à ton ou ta physiothérapeute ou à ton médecin.
- Rappelle-toi que l’exercice ne devrait pas te causer de douleur aux articulations.
- ARRÊTE immédiatement si tu ressens une douleur à la poitrine, des étourdissements, un essoufflement intense ou des nausées.
- Le plus important – AMUSE-TOI!
Pour d’autres conseils, consulte le Guide d'activité physique canadien pour les jeunes.
Quels sont tes objectifs pour rester actif ou active? Est-ce que ce sont des objectifs SMART? Rappelle-toi que les objectifs S.M.A.R.T. sont :
- Stratégiques
- Mesurables
- Atteignables
- Réalistes
- Limités dans le temps – ils peuvent être atteints dans un délai réaliste.
Un message d'espoir
Lorsqu’on m’a diagnostiqué mon arthrite juvénile, il y a deux ans, je n’allais vraiment pas bien. Non seulement j’étais devenue limitée physiquement, mais j’ai aussi dû laisser tomber plusieurs de mes activités favorites. Avant ma maladie, je jouais dans une équipe de basketball. C’était ma passion, mon passe-temps favori. J’ai joué pendant deux ans pour les Magics de l’École McLearon et j’aspirais à faire partie l’équipe de ma nouvelle école secondaire, mais les entraînements étaient devenus très difficiles pour moi.
J’avais même beaucoup de difficulté à marcher. Dans le temps de le dire, j’étais complètement envahie par ma nouvelle maladie, qui s’étendait sur une bonne partie de mon corps (mes deux genoux, une cheville, un poignet et la mâchoire). Un de mes genoux ne pouvait plus plier, ce qui m’a valu des injections de cortisone, de la physiothérapie et une atèle à porter. Cette atèle allait de mes fesses jusqu’au bout de mes pieds. Elle était très inconfortable, mais j’ai quand même dû la porter la nuit pendant plusieurs semaines. Puis, étant donné que les anti-inflammatoires n’apportaient plus assez d’amélioration, j’ai dû commencer à prendre du méthotrexate. Ce médicament très puissant apportait aussi son lot d’inconvénients avec tous ses effets secondaires comme des maux de ventre, des nausées et une extrême fatigue. Je manquais plusieurs jours d’école, je n’avais plus le droit de faire de l’éducation physique et, surtout, plus de basketball! Je n’avais plus assez d’énergie pour aller jouer avec mes amis et plus assez d’entrain pour participer à des activités parascolaires.
Deux ans plus tard, je dois vous dire que ça va beaucoup mieux. Je n’ai plus besoin d’atèle depuis longtemps, et on a baissé la dose de mes médicaments, ce qui diminue les effets secondaires. Je ne souffre plus comme avant et mes genoux sont encore un peu raides le matin, mais ça se replace très vite. Je dois encore faire de la physiothérapie, mais c’est moins pénible qu’avant. Alors qu’au début, j’avais seulement le droit de faire de la natation, maintenant je recommence tranquillement à pratiquer certains autres sports, comme le vélo, le ski de fond, le badminton et quelques autres. Je n’ai plus de difficulté à marcher, ce qui me rend la vie beaucoup plus facile à l’école et avec mes amis. Maintenant, je peux suivre le groupe sans difficulté. Je vais magasiner avec mes amis, on va se promener au centre-ville, on va passer des journées à La Ronde ensemble et parfois, on fait des discos chez moi, car maintenant je peux aussi danser avec eux.
Bref, le message que j’aimerais passer c’est qu’il faut rester optimiste dans la vie. Oui, il y a des fois où ce n’est pas très facile, mais avec des efforts, de la volonté et beaucoup de patience, on peut finir par prendre le dessus sur notre maladie. Fixez-vous de petits buts à atteindre au début, puis, augmentez-les graduellement. Reconnaissez chacun de vos progrès et soyez-en fier. Les jours où ça va moins bien, servez-vous en pour vous encourager et tranquillement, vous verrez que c’est de plus en plus facile.
Personnellement, après deux ans, je peux voir tout le progrès que j’ai fait et j’en suis très fière. Il me reste encore un bout de chemin à faire avant d’être en rémission, mais je reste confiante qu’avant la fin de mon secondaire, je pourrai refaire partie de l’équipe de basketball de mon école!
- Jennifer, 15