J’étais contente de savoir que les professionnels qui s’occupaient de mon cas étaient parmi les meilleurs au monde. Le fait de savoir cela m’enlevait beaucoup de pression des épaules. J’en savais assez sur la scoliose pour accepter ce qui se passait. Les médecins, les spécialistes et les infirmières ont tous été d’une aide précieuse pendant cette expérience.
La journée de l’opération, j’arrivais encore à envisager ce qui s’en venait avec calme. Pendant ce temps, mes deux parents étaient terrifiés pour leur petite fille. Quand je leur disais au revoir, je pouvais voir dans leurs yeux qu’ils avaient vraiment peur et qu’ils étaient tristes de me laisser vivre une opération majeure. En sachant cela, je savais que je devais les rassurer. Je leur ai donc dit que tout irait bien et que j’étais entre bonnes mains.
J’ai marché dans le couloir pour me rendre à la salle d’opération, sans aucune crainte. C’était comme une journée ordinaire pour moi. Mais au moment même où je suis entrée dans la salle, la réalité s’est présentée très rapidement. En regardant tout l’équipement assez épeurant dont ils se servent pendant les opérations, de nombreuses pensées me sont venues en tête. J’étais nerveuse, apeurée, mais aussi, j’avais hâte que l’opération soit termine. J’ai commencé à transpirer, et me suis sentie toute molle et faible. Je ne pensais pas que la pièce pourrait être aussi intimidante. Les chirurgiens savaient tous comment je me sentais, et ont été très empathiques. Ils m’ont aidée à me calmer.
L’opération a duré quelques heures, qui ont eu l’air de décennies pour mes parents. J’ai ensuite été placée dans la salle de réveil, qui, selon mes souvenirs, était longue, noire et froide. Je me souviens cependant que l’infirmière me donnait sans cesse des médicaments et me disait qu’ils soulageraient la douleur. À ce moment, je ne pouvais pas bouger, ni parler, et franchement, je me sentais vraiment entièrement dépendante d’elles.
Plus tard, on m’a placée dans ma chambre, où je suis restée pendant quelques jours. Je ne me souviens pas de tout mon séjour, mais je me souviens qu’à la deuxième journée environ, les infirmières m’ont demandé de me lever et de marcher. C’était de la torture! Les infirmières sont entrées dans ma chambre et m’ont dit que c’était ce jour-là que j’allais marcher. À ce moment, je pensais qu’elles étaient folles. Quand elles ont commencé à déplacer les oreillers et à essayer de me lever, je me suis rendu compte que oui, elles étaient folles, mais pour une bonne raison. C’était dur, mais avec mon attitude positive, j’ai été capable de marcher après une journée. Cela m’a aidée à accélérer le rétablissement. Les visites fréquentes de différentes infirmières et de mon chirurgien m’ont aidée à tout affronter avec sérénité.
Voici un bon conseil que je peux donner à quelqu’un qui pourrait vivre la même expérience que moi. Souvenez-vous que, même si pendant des semaines ou mêmes des mois, vous devrez prendre divers médicaments, la dose diminuera selon les progrès que vous ferez.
J’ai été capable de garder une attitude positive tout au long de l’expérience. Avoir une attitude positive, c’est la clé d’un rétablissement réussi. Tu dois rester calme et essayer d’être le plus confortable possible.
Aussi, si tu as besoin de quelque chose, comme de l’aide pour ajuster un des oreillers ou pour aller à la salle de bains, n’aies pas peur de demander à quelqu’un. Tout le monde qui m’entourait à divers moments était là pour moi, et seulement moi. Les infirmières, les médecins, et même mes parents savent comment grave était l’opération qui venait juste d’avoir lieu, et voulaient que je sois le plus confortable et calme possible.
Il faut que tu saches que même si la douleur est intense, elle finira par partir avec le temps. C’est là qu’une attitude positive vient à servir. Si tu as une attitude positive et si tu fais tout ce que l’on te demande, l’opération sera un succès.